Test : Ratchet & Clank Nexus (PS3)

Ratchet & Clank est la célèbre licence exclusive à la PlayStation, née il y a plus de 10 ans sur PS2 et toujours développée par Insomniac Games. La série mets en scène les deux héros éponymes du jeu, Ratchet, le lombax tout droit venu de la galaxie Polaris, et Clank son fidèle ami robotique. Ratchet & Clank Nexus est le sixième épisode sortie sur PlayStation 3. Est-il encore le jeu de plates-formes qui fait honneur à la console ? Ou bien est-ce que cet épisode signe la fin de la franchise, accompagnant la PS3 dans ses derniers moments ?

Ce test est effectué avec une version envoyée par PlayStation.

L’histoire commence dans l’espace. Ratchet et Clank sont chargés d’escorter Vendra Prog, une sorte de sorcière de l’espace, jusque dans sa cellule. Mais le jeu aurait pris fin immédiatement sans l’intervention de Neftin, son frère jumeau au physique tenant plus du gorille, qui avec l’aide des Thugs-4-Less va permettre à Vendra de s’évader et de s’enfuir, le tout dans une ambiance plutôt explosive. Ainsi notre duo de héros intergalactique va devoir explorer 5 nouvelles planètes, offrant des univers différents qui mélangent les genres et ont toutes leurs secrets à découvrir.

Après un épisode assez moyen basé sur la coopération avec All-4-One, et un autre plutôt raté s’inspirant des jeux de Tower defense dans Q-Force, Insomniac Games est revenu aux sources avec la traditionnelle aventure solo dans Nexus. Il faut d’ailleurs noter que ce dernier continue la “sous-série” des Ratchet & Clank Future, ayant commencé dans Opération Destruction, puis continué avec Quest for Booty et A Crack in Time. Ratchet & Clank Nexus sert donc en quelque sorte d’épilogue à la trame initié sur PS3, avec Vendra qui cherche, tout comme Ratchet au début de l’histoire, à retrouver le peuple de son espèce.

Au programme des nouveautés, c’est essentiellement le jeu avec la gravité qui est exploré dans cet épisode. Par exemple à plusieurs reprises, il faut pénétrer dans une faille dimensionnelle pour atteindre le Netherverse (univers qui a la particularité de voir ses lois gravitationnelles changés par Clank) et progresser sur un segment assez court, jusqu’à trouver un Nether (une créature de cette dimension) et le ramener au point de départ pour ouvrir un passage. Ces phases sont assez peu nombreuses (6 dans tout le jeu), et sont un peu moins originales que les énigmes temporelles de A Crack in Time, mais elles ne sont pas particulièrement difficiles et bien repartis. Le scénario dans son ensemble n’est pas vraiment surprenant, il reste classique mais on appréciera toujours la pointe d’humour dans les dialogues ou que certaines situations provoquent. C’est bien la signature de l’univers un peu loufoque de Ratchet & Clank, qui pourra toujours compter sur les personnages décalés qui le composent. La capitaine Qwark fait quelques brèves apparitions radio, Kronk et Zephyr voient leurs destins basculer et *spoilers* Mr Zurkon est désormais accompagné de Mme Zurkon et de Zurkon Junior !

Le gameplay n’est donc pas très innovant, on revient au traditionnel jeu de plates-formes avec simplement une nouvelle aventure. N’étant pas mauvais, c’est toujours un plaisir de retrouver les armes et gadgets originaux pour faire face aux hordes d’ennemis que l’on croise tout au long du jeu et dans le mode arène, qui pose une difficulté croissante mais est très utile pour faire le plein de boulons et de raritanium pour acheter d’autres armes et armures et les améliorer. Le système d’évolution donne d’ailleurs un petit côté RPG, qui forme avec le reste la recette habituel mais tant aimée de Ratchet & Clank.

Côté graphismes, on dirait que là aussi le temps s’est arrêté depuis les premiers pas de la série sur PS3, la faute au même moteur sur toute la lignée. Mais c’est loin d’être horrible pour autant, Ratchet n’a pas vraiment besoin de plus de poils pour être attachant, et les univers créent tous des ambiances intéressantes avec un beau travail sur des planètes colorées, vivantes et riches en détails. Les jeux de lumière sont peut-être parfois un peu trop poussés, mais ne gâchent pas les quelques panoramas marquants de l’histoire. [Et ayant joué à Knack juste avant, c’est la déception pour la next gen qui offre des environnements pâles et vides à côté…]. Côté bande-son, elle se fait discrète, reprend aussi les thèmes récurrents de la série, mais participe bien à l’ambiance générale assez funky.

Malgré tout, ce Ratchet & Clank Nexus est très court. Il m’aura fallu à peine 5h pour le terminer une première fois en difficulté normale. Il possède tout de même un petit potentiel de rejouabilité avec son New Game+ et de nombreux défis à compléter, mais pour la plupart des joueurs il ne sera pas suffisamment intéressant de tout recommencer en dehors de l’objectif platine.

Il y a encore quelques années, Ratchet & Clank était une marque forte qui comptait énormément au catalogue PlayStation. Aujourd’hui, la promotion du jeu se fait de manière plus discrète, si bien qu’on a, au final, moins entendu parler de cet épisode que les précédents. Peut-être que Sony a décidé de le mettre de côté pour ne pas faire d’ombre à la sortie de la PS4 et de Knack, le nouveau jeu de plates-formes qui se révèle très pauvre face à l’univers bien maîtrisé de Ratchet & Clank.

Nexus est donc plutôt un épisode assez dense dédié aux fans, notamment grâce à beaucoup de références aux précédents opus et la présence de très nombreux personnages dans une partie qui prend vite fin.

À noter que la licence s’est vu achevée portée sur mobile, avec l’appli Ratchet & Clank Before the Nexus, un mini-jeu de course sans fin dans les décors des planètes vues dans le jeu original. Elle propose une connectivité minimale avec le jeu console, puisqu’il est juste possible de transférer le raritanium gagné sur mobile (pour améliorer ses armes) via une connexion PSN. C’est bien essayé, mais ce n’est pas la partie sur laquelle vous allez passer le plus de temps, puisque le jeu mobile est assez laid, ennuyant et plutôt difficile.

Ce test a été rédigé par FelixVienne, merci à lui pour sa contribution.

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