J’ai découvert la Ouya il y a maintenant plusieurs jours et je dois vous avouer avoir été conquis par la console qui propose, malgré tout ce que l’on peut dire, quelques belles petites perles. Pour moi, Polarity est un gros coup de cœur et je voulais absolument le partager avec vous, afin de vous montrer qu’il ne suffit pas forcément d’avoir un jeu qui vous transperce la rétine pour prendre plaisir. Comme tous les jeux sur Ouya, Polarity est disponible gratuitement. Mais dans ce cas, vous aurez ici uniquement les premiers niveaux, il faudra passer à la caisse pour les suivants. Le jeu coûte un peu plus de 3€, je n’ai donc pas hésité à craquer.
Si je vous parle de Portal, cela vous dit forcément quelque chose ? Et bien pour faire simple, Polarity est un Portal-like. Le concept est effectivement similaire, puisque vous passerez de salle en salle en essayant de résoudre les énigmes (faciles dans l’ensemble, bien plus qu’un Portal dans tous les cas) qui se dresseront sur votre chemin, le tout dans un univers lumineux et futuriste à la Tron. Même si, annoncé comme cela, ça peut donner envie, autant vous le dire de suite, lorsque j’ai lancé le jeu pour la première fois j’ai eu peur. Les menus sont immondes et ça donne pas envie de passer à la caisse… Malgré tout, on change rapidement d’avis une fois en jeu. Ce n’est pas parce qu’on est sur la Ouya qu’on se retrouve avec un jeu pixélisé et old-school en 2D (non, parce que la console se fait détruire partout, mais il faut la tester avant de donner un avis et troller sans cesse, bref, parenthèse fermée). Ici on est bien sur un jeu entièrement en 3D et en vue à la première personne. D’ailleurs, graphiquement c’est vraiment particulier et on accroche rapidement au level design du jeu.
« Vous basculez d’un pouvoir bleu à un pouvoir rouge »
Le principe est simple, vous basculez d’un « pouvoir » rouge à un « pouvoir » bleu et inversement. Grâce à cela, vous pouvez effectuer quelques actions, comme passer à travers un mur. Je m’explique, si par exemple un mur est rouge et que vous êtes avec le pouvoir bleu, il faudra alors passer en rouge pour le traverser. Il y a ainsi quelques énigmes à résoudre de ce type, en récupérant aussi des cubes au sol, là aussi rouges ou bleus. Vous devrez aussi faire tourner le décor ou bien encore vous déplacer sur des plate-formes flottantes. Le but est de réussir à se rendre à la fin du niveau en récoltant les 3 « Gems » (oui, c’est le nom donné à ces faisceaux lumineux verts dans le jeu) cachés. Au total il y en a donc 36 à récupérer. Pour débloquer les niveaux suivants, il faut un nombre imposé de ces gems, ce qui vous obligera alors à rejouer des niveaux pour les explorer au maximum.
Mais le jeu n’est pas non plus si parfait, par exemple, je trouve les niveaux parfois trop vides. Es-ce une limitation de la console ? Je ne sais pas, mais quand il y a de longs couloirs, c’est parfois flagrant. On pourrait alors se demander si le jeu n’a pas été entièrement finalisé. Malgré tout, Polarity se veut aussi très simpliste, par conséquent on peut supposer que c’était aussi un choix du développeur.
« La bande-son colle parfaitement à l’ambiance »
La bande-son colle parfaitement à l’ambiance, avec de nombreux bruits (qui peuvent parfois agacer ceux qui sont à côté de vous et qui vous regardent, je parle en connaissance de cause…) mais quand vous êtes plongé dans le jeu, je peux clairement dire que ça ne pose pas le moindre problème et que bien au contraire, l’immersion n’est que plus grande.
Pour ce qui est de la prise en main, c’est plutôt simple même si la maniabilité est très rigide. Il faut simplement prendre l’habitude, mais ça peut être rebutant au début, c’est une certitude. Après, on ne peut pas faire grand chose sauf sauter, attraper un cube, courir et basculer de votre pouvoir rouge au pouvoir bleu… Le jeu peut ainsi s’adresser à tous les âges même si après, les énigmes pour les plus jeunes, bien qu’elles soient simplistes, peuvent poser problème.
« Polarity […] est une belle surprise. »
Au final, Polarity est un très bon jeu. C’est du déjà-vu, mais malgré tout, on prend encore plaisir à jouer et c’est une belle surprise. Le jeu est plutôt beau, fluide et accessible. On regrettera simplement le fait qu’il n’y ait que 12 niveaux, mais si on fait un rapide calcul, au final on en a pour 25 centimes par niveau… Très peu de jeux proposent ça. En plus, ce dernier devrait encore être mis à jour avec des niveaux supplémentaires. J’espère que la Ouya va continuer à me faire découvrir de belles perles, car il y en a d’autres. Dans ce cas là, je suis plutôt content, de payer mes jeux (qui ne coûtent pas grand chose en plus) et ainsi de soutenir des développeurs indépendants.