Depuis quelques mois je regarde de près les informations qui sortent au sujet du jeu Until Dawn (annoncé depuis plusieurs années, mais il ne pointe que maintenant le bout de son nez…). Les trailers et vidéos que j’avais vu du jeu n’ont fait que faire monter ma « hype » autour de ce dernier. Derrière cette exclusivité PlayStation 4 se cache un survival horror où chacun de vos choix influencera la suite de l’histoire… Un peu à la manière d’un Telltale ou bien encore de Heavy Rain ou Beyond Two Souls de Quantic Dream. Autant vous le dire, on est face ici à un jeu qui a pour but de tester la réactivité et les choix du joueur dans des moments de stress et ça, c’est plutôt top… Disponible depuis quelques jours, j’ai pu y jouer et terminer le jeu, je vous propose donc de découvrir mon avis sur ce dernier.
Ce test a été réalisé avec une version du jeu envoyée par l’éditeur.
Pour vous résumer rapidement le synopsis d »Until Dawn, le jeu raconte l’histoire d’un groupe de huit amis qui va passer des vacances dans un chalet à la montagne et il va falloir réussir à survivre à un serial killer qui rôde dans les parages. Mais combien de personnes allez-vous réussir à sauver ? Cela dépendra de vos choix…
Avant toute chose, il ne va pas falloir vous attendre à un grand jeu dans lequel vous allez être maitre de tout en terme de gameplay (bien que). On pourrait presque qualifier Until Dawn de film interactif, car même si on peut se déplacer avec ses personnages la plupart du temps, le joueur est juste face à des choix simplistes (comme aller à droite ou à gauche par exemple) ou bien face à des QTE (appuyer sur la touche triangle si elle s’affiche à l’écran par exemple). Après, comme dit juste avant, vous pourrez aussi vous déplacez mais vous ne pourrez pas beaucoup interagir avec le décor. Dans ce dernier, on voit seulement des points blancs qui clignotent, ce qui signifie qu’on peut y aller et appuyer sur « X » pour interagir avec ce qui s’y trouve, mais rien de plus.
Tout d’abord si il y a quelque chose qui m’a frappé au départ du jeu, ce sont les nombreux personnages. Tous différents et intéressants, Until Dawn vous proposera de les incarner à tour de rôle. Vous n’allez pas pouvoir changer de personnage comme vous le souhaitez, puisqu’ils vous seront imposés. Mais pour tout vous dire, c’est sympathique de pouvoir incarner tous les personnages avec pour chacun leur psychologie. Cela ajoute un côté non linéaire au jeu, qui n’est pas pour me déplaire à titre personnel.
Dès le départ, vous êtes plongé dans le monde terrifiant d’Until Dawn. Pour ma part, j’ai décidé de jouer avec un casque durant la totalité du jeu. Tout d’abord parce que le doublage des voix est effectué en français et que c’est un gros plus (le débat VO/VF est toujours là, mais ici je n’ai pas trouvé ce doublage mauvais), mais aussi parce que cela permet de profiter au mieux de l’expérience que nous offre les développeurs de Supermassive Games. Derrière le jeu se cache en théorie une aventure dans laquelle tout est fait afin de faire peur au joueur. L’ambiance pesante est permanente et se ressent évidemment aussi par le son. De ce point de vue là, c’est une entière réussite. Sans être dans le trop ou dans l’horreur pure, Until Dawn arrive à se positionner au juste du milieu de ce qu’on attend de ce type de jeu. Alors oui, j’ai parfois sursauté, oui, j’ai parfois eu le coeur qui a palpité plus que d’habitude, mais c’est aussi ça que j’ai aimé. Seul point problématique, on ne rentre pas directement dans l’histoire au départ. En effet, même si le jeu a une ambiance globale intéressante et cela dès les premières minutes, il va tout de même falloir patienter quasiment deux heures avant de profiter pleinement du potentiel du jeu sur l’aspect horreur et réussir à rentrer pleinement dans le scénario. Qu’on se le dise : le but est de stresser le joueur afin de lui proposer de faire un choix à ce moment là et cela en quelques secondes seulement. Il est donc essentiel de mettre rapidement le joueur dans une situation stressante pour lui. De ce côté, le jeu arrive à tenir le joueur en haleine comme il se doit et j’ai noté une vraie réussite dans celui-ci avec des rebondissements auxquels on ne s’attend pas.
Un point important du jeu : les totems. Partout sur votre chemin, vous croiserez des petits totems que vous aurez la possibilité de ramasser et qui vous révéleront alors un indice sur un futur danger, une chance ou encore un drame à venir par exemple. Ils pourront alors vous éclairer sur des choix à faire ou non dans le futur. En parlant de ces choix, il faut savoir qu’on peut les retrouver dans le menu du jeu avec les « effets papillons » qui listent alors tous vos choix effectués.
Par contre, j’ai quelque chose qui m’a beaucoup dérangé : le déplacement qui ne fait pas du tout naturel des personnages. C’est un point qui m’a vraiment perturbé. Quand les personnages avancent, on a l’impression qu’ils marchent au ralenti. Quand on les fait accélérer, cela va un peu mieux. Mais ils paraissent très lourds et c’est perturbant pour le côté réaliste du jeu (et chiant, parce que dans des moments flippants t’as juste envie qu’ils se bougent leur cul !). C’est encore pire lorsque vos personnes montent ou descendent des escaliers…
Graphiquement, j’ai été surpris. J’ai trouvé le jeu parfois très beau mais d’autres fois très raté. J’ai un peu de mal à comprendre cette différence notable entre les deux phases, car cela peut varier d’un simple plan à l’autre. Néanmoins, on ne peut rien dire c’est vrai sur la modélisation bluffante des visages et cela se voit notamment lors de gros plans sur les personnages. La motion capture y est certainement pour beaucoup.
Il faudra compter 8 heures pour terminer le jeu et je précise que je ne l’ai pas rushé. J’ai tout de même pris le temps de ramasser quelques objets sur mon chemin. Évidemment, si vous souhaitez viser le 100% et tout explorer dans les moindres détails, vous pouvez probablement rajouter 2 ou 3 heures minimums à ce compteur.
Dernier point que j’ai apprécié : les bonus que l’on débloque durant le jeu. Plus vous allez avancer et plus vous aurez accès à des petits reportages ou bien des making off sur le jeu qui se révèlent très intéressants. Malheureusement ils ne sont disponibles qu’en anglais, mais j’ai adoré les regarder (il y en a sur la motion capture, sur le scénario du jeu,…). Un bon point qui n’est pourtant pas grand chose mais qui est vraiment cool quand on y a le droit dans un jeu.
« Malgré quelques imperfections Until Dawn est une réussite »
Until Dawn est malgré quelques imperfections une réussite. On est plongé dans l’histoire et on dévore très rapidement les quelques heures de jeu qui s’offrent à nous. Le tout est basé sur un scénario plutôt bien ficelé et il est intéressant de voir que nos choix influencent réellement la suite du jeu. Là où le jeu marque des points, c’est notamment sur la psychologie des personnages auxquels on s’attache réellement, rendant nos choix d’autant plus difficiles par la suite. Par contre, où est passé la compatibilité PlayStation Move pourtant affichée derrière la boite du jeu ? Parce que non, le jeu n’est pas compatible… Je souhaite quand même féliciter Supermassive Games pour ce beau jeu, sur lequel je me suis vraiment amusé et plongé sans regret (et je l’attendais !).