Il y a des jeux qui vous marquent. Ces jeux qui vous font aimer le jeu vidéo. Ces jeux qui vous font rêver. Media Molecule est un studio de jeu vidéo que je porte dans mon coeur pour une raison simple : mon jeu préféré est tout simplement Little Big Planet, leur premier titre sorti en 2008. Depuis ce jour, j’ai suivi de très près tout ce qu’ils faisaient. Cette équipe transforme en or tout ce qu’elle touche. Une fois de plus, ils nous prouvent avec leur dernière création nommée Dreams qu’ils peuvent se réinventer tout en nous offrant une expérience incroyable. C’est justement parce que ces expériences sont uniques et bien plus que de simples jeux qu’elles sont des réussites.
Ce test a été réalisé avec une version du jeu envoyée par PlayStation.
Pour vous remettre dans le contexte, Media Molecule est sur son titre depuis 2015. Près de cinq années plus tard, son jeu sort ! Le concept : offrir un titre créatif qui donnera les clés à tous les joueurs pour créer leurs propres jeux. En clair, Dreams est un grand bac à sables où chacun peut utiliser les outils à sa disposition pour créer ses propres jeux et les partager avec d’autres joueurs en ligne. Sauf que la force du titre est d’offrir des outils très poussés. Ils permettent alors de créer tout type de jeu : FPS, jeux de plateforme, d’aventure, d’arcade… La seule limite une fois que vous avez réussi à manier l’outil : c’est votre imagination.
Dreams, un jeu au premier abord enfantin ?
Au premier abord, le jeu fait très enfantin. On se dit même qu’il s’adresse à un jeune public. Cependant, cette impression va s’estomper rapidement au bout de seulement quelques dizaines de minutes de jeu. En jouant aux niveaux de la communauté et après le premier tutoriel de prise en main, la puissance du jeu apparait. Rapidement, on plonge dans ce qui fait la force du titre : des niveaux incroyables créés par les joueurs de Dreams.
Dreams, c’est un Little Big Planet qui aurait finalement gardé toute la partie création et qui aura juste poussé à l’extrême cette partie. Il faut dire que le premier jeu du studio avait été un beau succès et que nombreux sont les joueurs qui passaient beaucoup plus de temps à tester les créations de la communauté que de faire le mode histoire. Media Molecule a donc souhaité proposer une expérience encore plus aboutie sur ce point là. Grand fan de Little Big Planet et ayant passé énormément de temps sur le 1, 2 et 3ème opus, j’avais hâte de prendre cet outil de création dans mes mains. Je vais y revenir par la suite.
Une communauté qui propose déjà des créations incroyables
Rapidement, on se retrouve avec des centaines et centaines de mini-jeux créés par la communauté. On se rend compte des possibilités incroyables et de la qualité de ces titres développés par la communauté. On y retrouve alors des expériences de qualité. Dreams vient de réussir son pari : offrir un outil de création puissant que les joueurs peuvent manipuler avec plus ou moins de facilité pour partager leurs créations à d’autres. Notez également qu’il n’est pas nécessaire de posséder un abonnement PlayStation Plus pour accéder en ligne à tous ces jeux de la communauté.
On se surprend alors à tester tous les jeux à la une. Le menu permettant de naviguer au sein de ces titres communautaires n’est pas toujours très bien fait mais il permet facilement de trouver ce que l’on souhaite. Il a le mérite d’être simple d’utilisation à défaut d’être parfaitement clair. On y retrouve alors les créations du studio, les expériences favorites sélectionnées par les équipes du jeu mais également les créations les plus jouées et aimées par les joueurs. Autant vous le dire : les mises en avant de ces jeux « Made in Dreams » sont incroyables. En jouant, on est époustouflé et on se demande même comment il est possible d’avoir créé cela juste au sein du titre.
Des possibilités presque infinies dans Dreams pour que votre imagination ne soit jamais limitée
Finalement, on se rend compte que nous ne serons pas limités par des outils. La frustration qu’on connaissait sur Little Big Planet n’est ici pas présente. Tout est possible et c’est ce qui rend le titre incroyable. Inutile de chercher des glitchs pour faire des niveaux en 3D par exemple (les personnes expérimentées sur Little Big Planet se souviennent peut-être de cela !). Tout est prévu, tout est « simplifiée » (attention, ça reste tout de même plus complexe que ce qu’on pensait). Pour maitriser l’outil : il faut tout de même y passer des heures et des heures. Heureusement, de nombreux tutoriels sont là pour vous aider au fil de votre apprentissage. Mais on ne le dira jamais suffisamment : il vaut mieux pratiquer pour pouvoir progresser.
Une maniabilité pas toujours précise et qui nécessite une adaptation
Il faut le dire : la maniabilité de Dreams est à double tranchant. Tout se base en partie sur le gyroscope de la manette ou bien sur les PlayStation Move selon votre choix de coeur. Là encore, le gyroscope sera utilisé. Si cela peut plaire, le manque de précision parfois est un peu énervant, surtout lorsque vous tentez de créer certaines choses. Pour jouer : je recommande la manette, pour créer : plus le PlayStation Move. Une fois quelques heures passées sur le titre, on commence à vraiment apprécier la création. Néanmoins, rien ne vous empêche de simplement profiter de l’histoire principale proposée par Media Molecule et les créations des joueurs uniquement.
En parlant du mode solo créé par le studio, il est très bien pensé et nous offre un panel incroyable offert par le moteur de création. Tout ce mode là a été créé depuis le mode création accessible à tous les joueurs. Autant vous dire que l’équipe a donc fait un travail incroyable. Cela permet tout simplement de nous montrer que quand on sait maitriser les outils, on peut faire de belles choses. Notez que l’équipe promet bientôt une mise à jour VR qui permettra avec le PlayStation VR de créer et de jouer à des jeux en réalité virtuelle. Grand fan de cette technologie, j’ai hâte !
Une durée de vie folle, renouvelée par la communauté ou votre talent artistique
Sur Dreams, on ne compte pas ses heures et le temps passe forcément très vite. Si on enlève les déboires du début avec la prise un main un peu fastidieuse, on se retrouve avec un titre à la durée de vie folle. Encore plus au niveau de la création quand on met le nez dedans. Par contre, on ne fait pas tout en un claquement de doigts. Tout n’est pas toujours expliqué et on peut alors compter sur les nombreux fans qui sont déjà sur YouTube et qui nous proposent des tutoriels pour créer des choses particulières sur le titre. On aurait aimé plus de documentations, il faut l’avouer. Ceci dit, le travail réalisé par les équipes est déjà immense. Les possibilités infinies de l’outil rendent le titre fantastique.
Côté communautaire, il faudra espérer une mise en avant du studio. Dans le cas contraire, difficile d’émerger sur la plateforme maison proposée. C’est un peu dommage, là où Little Big Planet offrait un peu plus de visibilité à des créateurs à mon sens. Au delà de ça, on ne peut qu’apprécier les défis lancés à la communauté pour se surpasser également au niveau de leur créativité.
Un jeu fantastique offrant au joueur une possibilité de création sans précédent ou presque
En toute objectivité il est évident que Media Molecule nous offre là un jeu à très fort potentiel. La communauté semble déjà s’être très fortement appropriée le titre, c’est une évidence. On y retrouve ainsi des niveaux de qualité juste incroyables. Mention spéciale à l’équipe qui nous propose des aventures créées justement avec l’outil à la disposition de tous. Dreams vous fera rêver et vous permettra de laisser cours à votre imagination. Si vous n’êtes pas d’humeur créatif, pas de panique : les niveaux des joueurs vous permettront de vous éclater tout autant ! La qualité de ces jeux développés avec l’outil de création intégré est dingue. On se demande parfois si on est pas forcément sur un nouveau jeu jusqu’à ce que la pastille « Made in Dreams » attire notre attention en bas à droite. En clair, c’est un coup de coeur et il est déjà regrettable de voir que les joueurs ne semblent pas être au rendez-vous si on regarde les ventes du titre…