Critique : Tarzan (2014).

Vivant dans l’imaginaire des petits et des grands, Tarzan a aujourd’hui un siècle. Quoi de mieux que de fêter cet anniversaire en adaptant cette œuvre littéraire, une unième fois au cinéma ? Je sais que vous soufflez derrière votre écran car de maintes et maintes fois, Tarzan a été repris au cinéma (Je m’adresse à ceux qui regardent autre chose que les films de Disney). Mais cette fois-ci, les choses sont différentes. Que se passe-t-il lorsqu’on rend la jungle et ses animaux si proches de la réalité sur un écran ?

Commençons par les bons points comme la « performance capture », en effet on en entend beaucoup parler, mais on ne sait pas vraiment ce que c’est. En français c’est de la « capture de mouvement », qui est une technique souvent utilisée au cinéma pour les scènes 3D : voulant être le plus proche possible du réalisme, ce procédé permet de contrôler le visuel ainsi que ses actions. Le premier a avoir utilisé cette méthode est le seigneur des anneaux : Les Deux tours (en 2002). S’en est suivi plusieurs films tel qu’Avatar, Le Pôle Express jusqu’à The Hobbit de Peter Jackson. Vous l’aurez compris, les réalisateurs misent beaucoup sur cette technique pour faire un carton dans le monde de l’audiovisuel et cela fonctionne bien ! Dans Tarzan, il est impressionnant de voir que ce procédé est présent tout le long du film. En effet, c’est utilisé tout le long du film sur les humains, les animaux, ainsi que le paysage. Le résultat est bleffant ! À ce demander parfois s’il s’agit d’un animé ou bien d’un film de science fiction. Rheinard Klooss a peut-être un peu trop misé sur la motion capture, certes c’est l’atout du film mais, qu’en est-il du film en lui-même, de son histoire ?

Tarzan, plus beau que jamais.

Eh bien, au risque d’en décevoir certains, le scénario a été bâclé comme jamais. Beaucoup de choses illogiques gênent le film tel que l’éducation de Tarzan. En effet, au début du film, Tarzan s’appelle en réalité « J-J » et comme les petits garçons de son âge, hormis le fait qu’il vit dans la jungle, il a des parents qui lui ont donné une éducation. S’il l’on respecte la légende de Tarzan, ce dernier est censé être un enfant sauvage : Il n’a donc pas reçu d’éducation. Hors, lorsqu’il est recueilli par Karla, une maman gorille qui veut combler un manque affectif, notre fameux « J-J » semble avoir oublié comment parlaient les humains. Et c’est là que l’escroquerie commence… Tarzan grandit et semble incapable de dire un seul mot, il est apeuré par une radio alors qu’il en a déjà vu et même touchée une. Si l’on doit critiquer le film jusqu’au bout, parlons également de sa romance avec Jane. Comment peut-on parler d’amour et, également éduquer les enfants qui vont regarder le film sur le sujet, si celle-ci, présentée comme une jeune adulte responsable, tombe amoureuse de lui avec si peu de communication entre eux ? Le film est complètement basé sur leur histoire alors que le scénario d’origine est excellent ! L’histoire est basée sur la découverte d’une météorite au fin fond de l’Afrique qui, je suppose car le film ne nous le dit pas, veille au bien être de la jungle et ses habitants. On ne comprends pas trop à la fin que devient la météorite ? Beaucoup de témoins ont pu observer les pouvoirs de cette météorite, est-elle vraiment protégée ? Est-ce que Tarzan sera-t-il capable de la protéger ? Beaucoup d’incohérences qui malheureusement gâchent le film.

Malgré le scénario, je vous conseille fortement d’aller voir Tarzan ne serait-ce que pour la beauté de l’image, c’est un véritable voyage au cœur de la jungle. Les petits, comme les grands, vont apprécier ce voyage : Direction l’Afrique !

Le film sort le 19 février prochain, merci à Way to Blue pour l’invitation à l’avant première ainsi qu’à @0ctober_21 & @Asgard_Game pour avoir représenté le blog.