Il y a quelques jours de cela, je me suis rendu au cinéma pour voir Everest. Étonnement, je dois avouer que j’étais passé à côté du film… Puis, à quelques jours de la sortie j’ai vu une affiche sur un arrêt de bus. Je suis donc allé voir la bande-annonce et je me suis dit que ça pouvait être sympa. Ni une ni deux, le lendemain de sa sortie j’étais déjà dans mon siège au cinéma prêt à passer deux heures devant le film réalisé par Baltasar Kormákur. Seulement, alors que mon cinéma a l’habitude de proposer selon les séances des diffusions sans 3D, pour Everest j’ai été obligé avec les belles lunettes… Hormis le supplément à payer, je dois avouer que je ne suis pas spécialement fan habituellement de la 3D… Mais j’ai fait avec et c’est sans regret.
Avant tout, il faut savoir qu’Everest est une adaptation d’une histoire vraie. Le film raconte l’ascension d’un groupe d’alpinistes sur le célèbre mont Everest, sauf qu’évidemment rien ne se passera comme prévu et les individus vont se retrouver confrontés à une énorme tempête de neige. Leur ascension va alors être plus difficile que jamais et chacun va risquer sa vie afin de tenter de sortir vivant de cette épreuve.
Au départ dès les premières minutes je me suis dit « Je me suis fait enfler par la bande-annonce ! ». Le début est mou, inintéressant et long. Tout l’inverse de la promesse de la bande-annonce où on a l’impression qu’on va être confronté à un film spectaculaire. Mais petit à petit, je dois avouer qu’Everest vient chercher le spectateur afin de créer autour des personnages une atmosphère attachante. On voit ces individus comme des personnes lambda, comme si c’était en fait vous et moi qui tentons de gravir l’Everest (bon, rassurez vous quand même, vu mon niveau en sport, ça ne risque d’être mon cas, parce que déjà que dès que j’ai 3 étages à monter en passant par les escaliers je n’en peux plus…). Les personnages paraissent vraiment naturels et même s’il est vrai que l’introduction (bien que trop longue à mon goût !) au départ est nécessaire, elle laisse du coup apparaitre des hommes et femmes sincères, qui voient l’Everest comme le défi de leur vie.
N’attendez pas avec Everest un film à la 2012 où tout pète et où vous allez vous en prendre plein la tête. J’ai trouvé pour ma part que le film était bien plus travaillé que ce qu’il peut laisser entrevoir au premier abord. Il met en avant un ennemi : la nature. Elle se montre parfois belle mais aussi parfois terriblement violente. On en a la preuve ici et on sait que face à elle, l’homme ne peut pas faire grand chose. C’est alors là qu’il faut tout faire pour survivre, se dépasser, aller au delà de ses limites. Attention, on ne tombe jamais dans le pathos et c’est là que c’est fort. Le film ne vient pas chercher la petite larme au coin de l’oeil du spectateur. Il y a un vrai ascenseur émotionnel durant les deux heures et forcément, tout cela couplé à une réalisation réussie et surprenante nous mène à un film qui m’a surpris.
Je pense que s’il y a bien quelque chose qui m’a étonné, c’est la 3D. Alors que d’habitude je suis plutôt réticent, là sans elle, on perd clairement quelque chose à mon avis. Lors de plans larges dans les montagnes, je dois avouer que j’étais très surpris de l’effet de profondeur et de vide. Cela contribue à l’immersion, il n’y a pas à dire. On a presque l’impression d’y être (sans la température quand même…) ! Le meilleur moment reste évidemment celui de l’ascension où là, la 3D prend tout son sens. Néanmoins, je ne sais pas si c’était à cause de la 3D, mais il y a un point sur l’image qui m’a un poil perturbé. J’ai en effet trouvé que dans l’ensemble, c’était très bleuté. Toutes les images avaient un côté bleu, ce qui est, il faut le préciser dommage… Après, l’avantage du film étant que comme la plupart des scènes se déroulent dans la montagne le côté bleu passe tout de même correctement, mais je me devais de le préciser.
La dernière demi-heure est certainement la plus intéressante, la plus prenante et surtout la plus captivante. On se questionne, on se dit « c’est quand même adapté d’une histoire vraie… » et on est au final plutôt surpris de ce qui arrive. On est vraiment loin de la promesse de la bande-annonce et du gros film américain, je trouve que l’aspect le plus mis en avant est finalement le côté humain et réaliste de cette tragédie (car on ne va pas le cacher, ça en est une, évidemment…). Mais bon, il faut bien tenter de faire venir le spectateur vers vous…
« Si l’on oublie les 30 ou 40 premières minutes, la suite est prenante »
Au final, je dois avouer que j’ai été assez surpris et du bon côté par Everest. Au départ, le coup de devoir le regarder en 3D, il est vrai que ça m’a un peu gonflé, mais finalement, cela a apporté un vrai petit plus au film. Si l’on oublie les 30 ou 40 premières minutes, la suite est prenante et on s’attache vraiment aux personnages. De plus, savoir que le film est adapté d’une histoire vraie renforce forcément ce côté là. Quoi qu’il en soit, même si Everest n’est certainement pas le film de l’année, je dois avouer que j’ai apprécié ces deux heures passées devant le film ! On est pas là dans le tragique total où l’on souhaite faire pleurer le spectateur, j’ai trouvé qu’on était plutôt face à film authentique qui souhaitait avant tout montrer que l’homme peut aller au delà de ses limites dans des cas extrêmes. Si vous avez la possibilité de voir Everest, ne vous en privez pas, sinon patientez un peu et la sortie en DVD/Blu-Ray/VOD suffira. Néanmoins, je dois avouer que j’ai du mal à comprendre de nombreuses critiques négatives dans la presse, car ce n’est pas mérité, loin de là…
Bande annonce :
Et au box-office ça donne quoi ?
Il faut dire qu’Everest tient bon ! Pour sa deuxième semaine en France, le film reste en tête du box-office. À l’heure actuelle, on comptabilise pas moins de 559 769 entrées dans nos salles obscures françaises. Reste à voir si cela continuera à grimper, mais nul doute qu’Everest pourra peut-être réussir à atteindre le million d’entrées dans quelques semaines…
Pour sa deuxième semaine en France, le film reste en tête du box-office. À l’heure actuelle, on comptabilise pas moins