Avis : The Inpatient, l’horreur en VR est encore loin de la perfection…

J’ai reçu il y a quelques jours un code pour télécharger The Inpatient, le dernier jeu d’horreur (mais pas survival-horror, c’est important de le préciser) en réalité virtuelle sur PlayStation 4. C’est donc les développeurs de Supermassive Games qui nous proposent ce nouveau titre interactif, qui est un préquel du jeu Until Dawn. Après une version VR d’Until Dawn plutôt réussie, que vaut ce nouveau jeu narratif qui nous promet de nombreux frissons ?

Ce test a été réalisé avec un exemplaire du jeu envoyé par PlayStation.

Tout d’abord, sachez que de base, je ne suis pas spécialement fan des jeux d’horreur. Non pas que je n’aime pas ça, mais c’est que j’ai tendance à détester les Jump Scare et tout ce qui pourrait me faire accélérer le rythme cardiaque. Une chose est certaine, la promesse est tenue : j’ai eu peur, j’ai transpiré, mon coeur s’est emballé, bref, j’ai joué à The Inpatient.

Dans The Inpatient, vous allez donc incarner un homme ou une femme amnésique qui se retrouve alors dans un hôpital psychiatrique. Et tout ne va pas se passer comme prévu, vous allez notamment pouvoir revoir certains de vos souvenirs lorsque vous allez apercevoir des objets qui s’y rattachent. Ainsi, vous allez petit à petit retrouver la mémoire. Évidemment, le tout se passe dans un lieu glauque et bien flippant. Ne voyez pas The Inpatient comme un jeu, mais bien comme un film interactif. La mécanique est simple, tout au long de votre avancement on vous posera des questions avec deux choix. Certains de vos choix vont alors influencer la suite de l’histoire. L’intérêt est donc de recommencer plusieurs fois le titre afin de découvrir un scénario variable et une fin différente.

The Inpatient peut se contrôler au PlayStation Move (même si je note que j’ai parfois eu quelques sauts de mes mains sans raison avec cette méthode) ou bien à la manette. Le jeu se joue assis mais vous serez amené dans le jeu, à vous déplacer. Je n’ai pour ma part, eu aucune envie de vomissement car il n’y a aucun motion sickness et je dois avouer que le travail réalisé sur ce point est assez bluffant. Cependant, les déplacements sont très lents et c’est plus que pénible, parfois on se sent frustré. Par contre, The Inpatient innove en ce qui concerne la commande vocale. En effet, pour la première fois dans un jeu PlayStation VR, on a la possibilité de répondre aux choix qui s’offrent à nous grâce à la voix. Quand on vous posera des questions, à la place de choisir une des deux réponses vous pourrez tout simplement dicter à voix haute votre choix.

Pour ce qui concerne l’aspect graphique du jeu, il faut bien avouer que c’est une belle surprise. Jusqu’à maintenant, j’étais plutôt habitué à avoir des jeux VR avec beaucoup d’aliasing et graphiquement pas au top, on ne peut pas le nier… Sauf que là, même s’il y a encore de l’aliasing, c’est plutôt réussi et le jeu tourne très bien. Le seul problème étant la lenteur du déplacement du personnage, qui est juste horrible. Ça l’est encore plus dans la première partie du jeu où vous tournez en rond sans trop changer de lieu. L’univers sonore et le sanatorium dans lequel vous allez évoluer proposent cependant une atmosphère pesante et prenante assez intéressante et pour le moins réussie. On se sent mal à l’aise et c’est aussi ce qu’on recherche avec un titre comme celui-ci.

Dans The Inpatient, vous serez alors amené à être plutôt passif face au jeu. Vos actions resteront minimes et on vous posera simplement des questions. Cela n’arrange alors pas l’impression d’un jeu lent (si on enlève les moments où vous marchez dans la quasi obscurité totale dans les couloirs du sanatorium et où vous flippez bien…) car en plus des déplacements, c’est la lenteur est aussi présente dans la mécanique imposée. C’est d’ailleurs paradoxal car vous avez l’impression de ne pas avancer et en même temps, le jeu est très court : comptez moins de 2h30 pour le terminer. Au prix du titre, ça fait un peu mal aux fesses. De plus, je suis un peu déçu de ne pas avoir plus de références à Until Dawn, vous pourrez d’ailleurs jouer à The Inpatient sans même avoir jouer au jeu auparavant.

« Ce n’est pas sensé être une simple expérience mais bien un jeu complet. »

Je vais être honnête : ça m’embête terriblement de voir un jeu aussi prometteur que j’attendais, gâché comme celui-ci. J’ai l’impression qu’il n’est pas totalement terminé et en même temps, je me dis que ce n’est pas sensé être une simple expérience mais bien un jeu complet. Je trouve que le mélange global de l’univers, du scénario, de la VR, etc ne fonctionne pas correctement. Séparément tout est bon, une fois combiné, c’est la galère. Vous vous rendez compte qu’il faut quand même moins de 2h30 pour le terminer ? Pour un jeu vendu 40€, ça fait mal. Alors oui, dans sa globalité c’était sympa (bien que perfectible par moment) mais alors la lenteur du personnage a gâché toute mon expérience. Sur les trailers, on voyait ça comme l’expérience horrifique ultime et très prometteuse, sachez qu’il n’en est rien. Le jeu sera à se procurer quand il sera aux alentours de 20€ et malgré la rejouabilité avec les nombreux scénarios possibles, je n’aurais pas spécialement envie de m’y repencher… La hype de son annonce à l’E3 est retombée violemment.

Trailer de lancement de The Inpatient :

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